Qu’on soit adepte de cloud chasing ou de tirage serré, la vape fait partie du quotidien de nombreux passionnés. Mais l’écosystème évolue aussi au rythme des décisions politiques, et certaines modifient profondément nos habitudes d’utilisation.

Ce que change le vote du 29 août pour les vapoteurs

À l’issue d’un scrutin à l’Assemblée de la Polynésie française le 29 août, un texte porté par la sénatrice Lana Tetuanui a été adopté avec 51 voix pour, 5 voix contre et une abstention.

L’objectif affiché : bannir les cigarettes électroniques et leurs dérivés, avec une entrée en vigueur fixée à juillet 2026. Concrètement, l’importation et l’usage des dispositifs de vapotage seront interdits sur l’ensemble du territoire.

Alors qu’en métropole le débat s’est longtemps concentré sur les puffs jetables, remplacées par des puffs à système de recharge, la Polynésie française opte pour une approche globale, couvrant matériels, e-liquides et accessoires.

Enjeux de santé publique et usages détournés

La décision s’explique notamment par des détournements observés chez les jeunes, certains utilisant des e-cigarettes pour consommer des substances illicites (huile de cannabis ou méthamphétamine/ice).

Les indicateurs locaux sont préoccupants : 1 personne sur 10 résidant en Polynésie française a déjà consommé de la méthamphétamine.

Selon l’enquête Ea Piahi – Santé Jeune 2024, 3,5% des élèves interrogés ont déjà testé l’ice. Par ailleurs, le tabagisme progresse et 41% de la population fume. Dans ce contexte, les autorités misent sur un cadre strict pour limiter l’accès aux dispositifs et tarir ces usages à risque.

À l’approche de juillet 2026, les utilisateurs comme les professionnels de la vape devront suivre de près les textes d’application et adapter leurs pratiques. L’enjeu est double : rester en conformité et optimiser, dès maintenant, les stratégies de sevrage (réglages mesurés, choix de résistances, accompagnement thérapeutique) afin de conserver une démarche de réduction des risques efficace et durable.